★★★★☆, Critiques de Films

[Critique] Flight

Affiche fr flightAprès plus de 10 ans d’absence dans le cinéma live, Robert Zemeckis est de retour avec Flight, un drame emmené par Denzel Washington. Il interprète Whip Whitaker, un pilote de ligne chevronné qui réussit miraculeusement à faire atterrir son avion en catastrophe après un accident en plein ciel. Mais l’enquête qui suit fait naître de nombreuses interrogations. Que s’est-il réellement passé à bord du vol 227? Salué comme un héros après le crash, Whip va soudain voir sa vie entière être exposée en pleine lumière. A ses côtés, on peut notamment retrouver au casting les acteurs Don Cheadle, Bruce Greenwood, John Goodman et Kelly Reilly.

De tous les films de Robert Zemeckis, Flight est peut-être son plus sombre de par les thèmes qu’il exploite (alcool, drogue…). L’ouverture dicte d’ailleurs le ton directement avec une femme complètement nue et un Denzel Washington s’enfilant une ligne de coke juste avant son vol. Vient ensuite la scène du crash qui est absolument captivante et qui nous permet de découvrir à la fois l’incroyable talent de pilote de Whip mais aussi son addiction pour l’alcool. Ainsi, lorsqu’il parvient à sauver une grande partie des passagers grâce à une manœuvre dont lui seul a le secret, le film pose immédiatement pas mal de questions intéressantes. Comment juger cet homme? Est-ce un méchant ou un héros? Faut-il saluer son acte de bravoure ou sanctionner son comportement indigne d’un pilote? En cela, le film est particulièrement réussi car il nous incite à nous questionner devant cet événement complètement inédit. Toutefois, le développement de l’histoire par la suite laisse un peu à désirer car la narration est relativement confuse et passe sous silence certains aspects au détriment d’autres. Je pense par exemple à l’évolution de l’enquête qui est très peu traitée alors que la relation de Whip avec le personnage de Kelly Reilly l’est énormément (trop?).

Photo flightNéanmoins, le film ne perd jamais en intérêt car la performance de Denzel Washington est une nouvelle fois impressionnante. Sans en faire des tonnes, il est très convaincant dans la peau de cet alcoolique tourmenté et nous accroche dès les premières minutes. Quant au reste du casting, il est forcément en retrait vu que l’histoire est totalement centrée sur Whip mais il n’en demeure pas moins au niveau. Ainsi, Bruce Greenwood et Don Cheadle sont également plutôt bons. Tout comme John Goodman qui assure avec efficacité les quelques touches de légèreté du film. A vrai dire, le seul point noir vient de Kelly Reilly. Dieu sait que je l’adore mais elle ne bénéficie malheureusement pas d’un personnage utile à l’histoire et sa performance s’en ressent un peu. Elle n’est pas mauvaise mais je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ce qu’elle faisait là. Sans doute assurer la touche féminine d’un casting presque exclusivement masculin.

En conclusion, Flight est donc un drame humain efficace emmené par un excellent Denzel Washington. Si au final les réponses apportées sont un peu trop orientées, les questions suscitées sont en revanche particulièrement intéressantes. Qui plus est, la séquence de crash est une des plus réussies que le cinéma nous ait offert.

À propos de Wolvy128

Fondateur et rédacteur du site. Passionné de cinéma depuis mon plus jeune âge, je profite de ce blog pour partager ma passion au quotidien.

Discussion

4 réflexions sur “[Critique] Flight

  1. La séquence de crash est en effet impressionnante, et c’est la seule partie du film que j’ai trouvée réussie. Le reste m’a ennuyée… Et comme tu le dis, on se demande ce que Kelly Reilly fait là.

    Publié par Amelie | février 3, 2013, 6:17
    • Je peux comprendre, ce qui suit le crash laisse effectivement un peu à désirer mais j’ai trouvé les questions générées par la situation plutôt intéressantes. Et puis Denzel Washington fait le boulot.

      Publié par Wolvy128 | février 3, 2013, 7:17
  2. Bizarrement j’ai bien aimé. Par contre, je pense que les questions soulevées, que tu pointes du doigt, ne trouvent pas de réponses orientées. Bien au contraire, le doute est toujours intact à la fin. Quant au personnage féminin, elle offre à Whip une carte rédemption, qu’il ne saisit pas. Ce qui accroit le doute quant à son « sauvetage ».

    Publié par Flow | février 16, 2013, 1:27
    • Je suis d’accord sur le côté rédemption que représente le personnage féminin mais il manque quand même un peu de consistance selon moi. Par contre, je ne vois pas où le doute reste intact à la fin car le final est vraiment totalement orienté et même légèrement moralisateur. C’est dommage mais ça n’enlève rien au plaisir que j’ai pris en regardant ce film.

      Publié par Wolvy128 | février 16, 2013, 3:14

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