Je me suis laissé tenter récemment par The Mist, dernière réalisation en date de Frank Darabont, à qui l’on doit notamment deux films d’exception que sont Les Évadés et La Ligne Verte. L’histoire est adaptée du roman éponyme de Stephen King et s’intéresse à David Drayton (Thomas Jane), un homme marié et père de famille qui se voit contraint de se rendre au centre commercial avec son fils Billy (Nathan Gamble) à la suite d’une violente tempête ayant fait d’importants dégâts dans son habitation. Cependant, arrivés sur place, ils se retrouvent rapidement pris au piège d’un brouillard dense et mystérieux apportant avec lui des créatures qui ne devraient tout simplement pas exister…
Avec un tel pitch, on peut vraiment s’attendre à tout et n’importe quoi. J’étais donc relativement partagé avant de voir le film. D’une part, j’étais plutôt rassuré de retrouver derrière la caméra Frank Darabont qui ne m’a jusqu’ici jamais déçu. Et d’autre part, je craignais tout de même le pire au vu du mélange de genres (horreur et fantastique) qui peut très vite tourner au vinaigre si le scénario n’est pas parfaitement maîtrisé. Et au final, je dois dire que le film est plutôt bon. Mais attention, il n’est pas exempt de défaut pour autant, loin de là. Je pense par exemple aux personnages qui ont souvent tendance à prendre toutes leurs décisions en dépit du bon sens. Aux nombreuses références religieuses qui n’étaient pas forcément nécessaires pour opposer les gens entre eux. Ou encore aux effets spéciaux qui sont vraiment très limites même s’il est évident que le faible budget de production n’a certainement pas aidé. Néanmoins, tous ces défauts sont mineurs et ne m’ont absolument pas empêché de rentrer dans l’histoire et de me questionner sur ce que je voyais. La question principale étant naturellement « Qu’est-ce que je ferais si j’étais à leur place? ». En sachant bien sûr qu’ils ignorent ce qu’il y a dans le brouillard et surtout jusqu’où il s’étend.
Le champ d’action des personnages est donc relativement limité puisque s’ils restent à l’intérieur, les créatures finiront par avoir raison d’eux (si tant est qu’ils ne se soient pas déjà entretués avant). Et s’ils s’en vont, ils n’ont absolument aucune idée de la manière dont ils vont pouvoir s’en sortir. C’est un aspect du film que j’ai beaucoup apprécié car il n’y a en fin de compte aucune solution idéale. Et cela en grande partie grâce à la nature mystérieuse du brouillard et des créatures qui le peuplent. Quelques pistes de réflexion seront bien sûr avancées mais aucune explication définitive ne sera donnée. Ce qui ne m’a pas dérangé car le film mise davantage sur les rapports humains sans chercher à tout expliquer. Et à ce niveau-là, le contrat est pleinement rempli puisque même si les acteurs ne sont pas extraordinaires, on a pas trop de mal à s’identifier à eux et à imaginer ce qu’ils peuvent ressentir dans une telle situation. Du coup, l’émotion est assez présente, surtout lors du final absolument somptueux. A titre personnel, je dois reconnaître que je l’ai senti arriver mais il n’en demeure pas moins puissant et mémorable. Mais je n’en dirais pas plus car rien que pour ce dénouement, le film mérite largement d’être vu.
Bref, The Mist est l’exemple typique du film qui passe inaperçu au moment de sa sortie et que l’on prend plaisir à découvrir quelques années plus tard. Bien entendu, le film n’a pas que des qualités mais il s’avère tout de même très correct en définitive.
C’est vrai qu’au final, les bestioles et le brouillard on s’en moque un peu car ils ne sont la que pour décortiquer le comportement humain, un véritable petit laboratoire ou chacun trouve le salut dans ce qu’il peut, se qui son résigné, ce qui se battent, ce qui voit un chatiment de dieu, la notion de sacrifice aussi omniprésente, et puis la fin que je ne voyais pas ainsi m’a percuté, un vrai choc ainsi qu’un bon film
C’est vrai que la fin est un vrai choc. Même en la sentant arriver, elle n’en demeure pas moins sublime. Difficile de ne pas y penser une fois que le film est terminé.
Effectivement, le film est bon et la fin excellente. Malheureusement, la piètre qualité des effets spéciaux rend l’ensemble seulement bon et vient un peu gâcher un specatcle qui aurait pu être presque total. Dommage.
A noter que l’histoire de la nouvelle de Stephen King est un peu différente, c’est une de ses nouvelles que je préfère d’ailleurs.
C’est clair que le résultat aurait été plus appréciable si les effets spéciaux avaient été de meilleure qualité mais ça n’a pas trop gâché mon plaisir en ce qui me concerne. Je n’ai pas lu la nouvelle de Stephen King sinon.
Je ne trouve pas que les SFX le rendent mauvais, c’est pas vraiment ce qui est mis en avant, ensuite c’est clair que cela serait un tout petit peu plus crédible
Je n’ai jamais dit que ça rendait le film mauvais, d’ailleurs je précise que ça ne m’a pas dérangé plus que cela. Par contre, il faut quand même reconnaître que par rapport à d’autres productions, le résultat est un peu limite.
C’était plus en réponse a Wildgunslinger, mais c’est vrai et je ne le contredis pas, ce rendu est vraiment moyen
Ah ok au temps pour moi. 😉
J’ai lu très peu de King, mais la critique religieuse est un des nombreux traits qui ressortent de ses œuvres, donc l’éclipser aurait trahi l’esprit de King.
Pour moi, The Mist un très bon film d’épouvante. Le seul bémol c’est les FX qui sont, effectivement, pas exceptionnels.
Je n’ai pas lu beaucoup de King non plus donc je ne savais pas que la critique religieuse revenait régulièrement dans ses romans. Il n’empêche que dans ce cas-ci, je n’ai pas trouvé qu’elle était forcément bien amenée. Et puis tout ramener à la religion dès que c’est inexplicable a parfois tendance à m’agacer. 😛