Les Chemins de la Liberté est le dernier film de Peter Weir, à qui l’on doit notamment Le Cercle des Poètes Disparus, The Truman Show ou encore Master and Commander. Dans les rôles principaux, on retrouve Jim Sturgess (Janusz), Colin Farrell (Valka), Ed Harris (Mister Smith) et Saoirse Ronan (Irena). L’histoire se déroule pendant la guerre, en 1940, et est inspirée de faits réels.
Un petit groupe de prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien. Pour ces hommes venus de tous horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure. Ensemble, ils vont parcourir plus de 10.000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l’Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine. Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves. L’Inde (alors sous contrôle anglais) est le but ultime. Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun a ses secrets.
Peter Weir signe ici un film très touchant, très dur, mais surtout très vrai. Effectivement, il n’y a pas d’artifices spécifiques pour émouvoir le public. Il suffit pour cela de s’en remettre aux scènes où le groupe perd un de ses membres. On sent vraiment tout l’impact émotionnel que ça peut avoir sur chacun mais il faut continuer et avancer. Le long-métrage est d’une grande sobriété, j’ai vraiment apprécié cet aspect qui le rend, à mon sens, extrêmement crédible. C’est simplement l’histoire d’hommes (et de femmes) en quête de liberté. Dans cette quête, ils sont opposés à un adversaire de taille : la nature. Elle ne leur fera pas de cadeau et n’épargnera personne. Et c’est ensemble qu’ils trouveront la force de se battre et de survivre. A l’instar de 127 Heures, le film parvient aussi à nous faire ressentir la douleur et la souffrance des personnages. Quand ils traversent le désert, on a soif avec eux. Quand ils n’ont plus rien à manger, on a faim comme eux. Bref, on n’a aucun mal à imaginer ce qu’ils traversent et cela notamment grâce à l’interprétation des acteurs.
Justement, venons-y à l’interprétation des acteurs. Personnellement, j’ai vraiment été emballé par la performance de l’ensemble du casting. Sur le papier, ça promettait, et je n’ai pas été déçu en regardant le film. Ils ont vraiment tous leur place et apportent chacun quelque chose à l’histoire, ce qui n’est pas toujours le cas. Jim Sturgess est une nouvelle fois parfait et tient le rôle principal sans aucun problème. La scène d’ouverture avec lui est d’ailleurs très poignante et donne directement le ton du film. C’est une bonne idée d’avoir commencé avec cela car on est embarqué directement. Ed Harris et Colin Farrell sont également très touchants et très mystérieux, dans des rôles toutefois assez différents. Ce sont incontestablement des personnages charismatiques du groupe. Quant à Saoirse Ronan, elle apporte un peu de fraîcheur au film et donne une nouvelle dynamique au groupe lorsqu’elle l’intègre. C’est son arrivée qui va nous en apprendre un peu plus sur le passé des personnages. Je trouve que cette jeune actrice est à suivre car, compte tenu de ses quelques films, elle a vraiment du potentiel. J’ai également été bluffé par l’accent de l’est pris par tous les acteurs en VO, ça ne doit pas être si évident que cela. Bravo à eux !
En définitive, Les Chemins de la Liberté est donc un film que je recommande car on ne voit pas le temps passé malgré sa longueur. Cette aventure humaine nous captive et nous en apprend plus sur le comportement de survie. Au-delà de l’histoire et de la prestation très juste des acteurs, on découvre des paysages vraiment sublimes qui valent la peine d’être vu. Il manque néanmoins un petit quelque chose qui ferait de ce film un grand film. Peut-être l’un ou l’autre imprévu durant leur périple car ici, le chemin est fort linéaire avec finalement très peu de surprises. On passe cependant un très bon moment et nul doute que si vous rentrez dans l’histoire, vous ne serez pas déçus.
Je suis d’accord avec toi, ce film est sympathique mais il manque de rebondissement pour absorber définitivement le spectateur dans cette histoire .