★★★★☆, Critiques de Films

[Critique] Before I disappear

Affiche us before i disappearJe reviens aujourd’hui sur un film que je ne connaissais absolument pas et que j’ai découvert un peu par hasard il y a quelques semaines. Il s’agit de Before I disappear, une comédie dramatique de Shawn Christensen (Richie) dans laquelle il partage l’affiche avec Fatima Ptacek (Sophia), Emmy Rossum (Maggie), Paul Wesley (Gideon) et Ron Perlman (Bill). Adapté du court-métrage Curfew – que Shawn Christensen avait déjà écrit, produit et réalisé, et pour lequel il avait d’ailleurs remporté un Oscar -, Before I disappear raconte le quotidien difficile de Richie. Un jour, alors qu’il tente de mettre fin à ses jours, il reçoit un coup de téléphone de sa sœur, Maggie, lui demandant de garder sa nièce, Sophia, pour quelques heures.

Derrière un pitch relativement simple au demeurant se cache en fait une comédie noire d’une grande authenticité, dosant parfaitement les moments drôles avec ceux plus dramatiques. Un véritable exploit au vu de la noirceur des thèmes exploités ! Le film regorge en effet de sujets particulièrement sombres tels que le suicide, le deuil, la dépression ou encore le déchirement familial. Autant de thématiques qui auraient pu rendre le long-métrage un peu pénible à la longue, mais c’était sans compter les nombreuses touches d’humour qui viennent finalement contrebalancer la noirceur du récit avec des jolis moments de légèreté et d’émotion. Car il faut le dire, malgré l’apparente lourdeur des sujets abordés, le film déborde également d’émotion et de notes d’espoir grâce aux relations que les personnages entretiennent. Des relations diverses et variées, mais toujours extrêmement fortes, et dont il se dégage une formidable sincérité. Difficile donc de rester impassible devant les liens qui se créent entre Richie et sa nièce tout au long de l’histoire, ou à la distance qui s’est installée petit à petit avec sa sœur dont il était apparemment très proche.

Photo before i disappearMais si le film est aussi poignant, c’est certainement car le réalisateur a su s’entourer d’un beau casting. La jeune Fatima Ptacek, déjà présente dans le court-métrage d’origine, a effectivement une belle alchimie avec Shawn Christensen et délivre une prestation convaincante malgré son jeune âge. Sans tomber dans l’excès, elle tient parfaitement son rang et sert véritablement de catalyseur à son partenaire. Son partenaire, parlons-en justement ! Déjà réalisateur, scénariste et producteur du film, il tient également avec brio le rôle central de l’histoire. Tour à tour drôle, émouvant et mélancolique, l’acteur donne littéralement vie à son personnage et le rend incroyablement attachant malgré ses nombreux défauts. A leurs côtés, Paul Wesley et Ron Perlman ne dénotent pas dans des rôles, certes plus discrets, mais très intéressants par rapport au parcours du héros. Tandis qu’il suffit à Emmy Rossum d’une magnifique scène dramatique à la fin pour faire étalage de tout son talent dans ce registre. Elle m’a une nouvelle fois impressionné ! Finalement, mon seul véritable reproche concerne la mise en scène que je n’ai pas toujours trouvée très inspirée. Les images sont parfois superbes mais j’aurais préféré avoir des plans moins nerveux, et plus lisibles, pour pouvoir vraiment les apprécier.

Plus qu’un drame sombre sur les déboires d’un homme en deuil, Before I disappear est donc un magnifique film sur l’amour et la famille. Avant tout centré sur les personnages, le long-métrage donne le sourire autant qu’il ne bouleverse grâce à un mélange des genres parfaitement harmonieux. Ajoutez à cela un casting irréprochable et une bande son d’une grande richesse, et vous obtenez une œuvre tendre et touchante.

À propos de Wolvy128

Fondateur et rédacteur du site. Passionné de cinéma depuis mon plus jeune âge, je profite de ce blog pour partager ma passion au quotidien.

Discussion

2 réflexions sur “[Critique] Before I disappear

  1. Bonjour Wolvy,

    Voici encore une belle découverte indépendante que n’aurais jamais regardé si tu n’en avais pas parlé. Merci à toi d’encourager ces films qui passent carrément à la trappe de la distribution européenne du cinéma.

    Surtout pour celui-ci auquel j’ai eu un coup de coeur ! En essayant de pas trop répéter les mêmes choses qui sont dites dans ta belle critique, j’ai trouvé les mêmes points forts du film. Pour le jeu d’acteur, clairement l’acteur principal et la fille jouent sans exagérer leur rôle et mettent véritablement sous le coup de l’émotion. Pareil pour Emmy Rossum, dont j’ai préféré son rôle et jeu d’acteur par rapport à Comet. Elle paraissait même méconnaissable au début tant son rôle est pris à coeur.
    Il est pratiquement impossible que le film ne nous fasse pas lâcher quelques larmes, notamment aux passages finaux et également lorsque Richie va chercher ses carnet de dessin pour les montrer à sa nièce. D’autant que dès les premières minutes on se lie d’affection au personnage qui subit problème sur problème, et cela ne s’arrêtera pas jusqu’à la fin du film. Et puis le visuel contribue parfaitement à l’ambiance nuit de soirée et environnement assez malfamé, la partie musicale est également très bonne.

    En revanche, difficile de dire si ce film est vraiment une comédie, personnellement j’ai dû esquisser quelques sourires à certains moments mais moi j’ai réellement été pris dans l’aspect drame notamment pour les dangers que le personnage doit éviter et qui le mettent à un état proche de la mort. Sa vision de drogué est très bien retranscrite globalement et le rythme s’avère si maîtrisé que pas une seule seconde j’ai voulu décrocher l’histoire.
    Je reprocherai au film quelques maladresses et petites incohérences au montage qui rendent le film pas parfait, ainsi que l’ending qui, bien que rassure et témoigne du message qui nous est délivré, se révèle sur la fin trop prévisible à mon goût.

    Publié par Kazura | février 7, 2015, 12:25
    • Salut Kazura,

      Ravi que le film t’ait plu, ça m’encourage à continuer de partager des coups de cœur quelque peu méconnus ici.

      Il est vrai que la partie dramatique prend progressivement le dessus mais il y a néanmoins de vraies touches d’humour tout au long du film, surtout dans sa première moitié. Pas forcément de quoi rire aux éclats mais au moins de quoi donner le sourire, comme tu le dis. Concernant la fin, j’ai sensiblement le même reproche que toi dans la mesure où j’aurais personnellement conclu le film quelques minutes plus tôt (au moment du coup de téléphone). Bref, c’est parfois un peu maladroit techniquement mais qu’est-ce que c’est touchant.

      Publié par Wolvy128 | février 7, 2015, 3:14

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