Cheval de Guerre est la dernière réalisation de Steven Spielberg inspiré du roman éponyme de Michael Morpurgo. Le film raconte la formidable histoire d’amitié entre Albert, un jeune garçon, et Joey, son valeureux cheval. Vendu à la cavalerie britannique dans les premières heures de la première guerre mondiale, Joey est directement envoyé au front. Mais il est capturé par les Allemands qui n’hésitent pas à s’en servir dans les combats. Albert, qui est encore trop jeune pour s’engager, décide de se lancer dans une mission de secours pour libérer son cheval. Côté casting, la tête d’affiche est évidemment le jeune Jeremy Irvine (Albert Narracott) mais on peut également retrouver quelques grands noms tels que Peter Mullan (Ted Narracott), Emily Watson (Rose Narracott) ou encore Benedict Cumberbatch (Jamie Stewart) dans des petits rôles.
J’avoue que ce film ne me tentait pas spécialement au départ et que je l’ai regardé uniquement car il était signé Steven Spielberg, ce qui constitue quand même souvent un gage de qualité. Je dis souvent car pour le coup, j’ai été quand même relativement déçu par l’ensemble. Sur la forme il n’y a vraiment rien à dire, le film est sublime, notamment grâce au formidable jeu de couleurs et de lumières. Un art que maîtrise parfaitement Spielberg et il le prouve une nouvelle fois avec ce film. Et quand le tout est accompagné des musiques de John Williams, son compositeur attitré depuis des années, cela donne des séquences de grande qualité. A mon sens, le problème vient plutôt du fond qui manquait trop de consistance que pour véritablement m’emporter. Je me doutais que le film s’adressait à un public relativement jeune mais pas à ce point-là. En effet, le film est beaucoup plus proche du conte que du récit historique, malgré pourtant la guerre en toile de fond. D’ailleurs tout le monde parle anglais dans le film, que ce soit les soldats allemands ou le grand-père et sa petite fille française, c’est un élément qui ne trompe pas. Du coup, ça donne lieu à des scènes un peu inédites où soldats allemands et britanniques sont capables de mettre les armes de côté pour aller aider un cheval en difficulté. A croire que c’était pas si mal que ça les tranchées finalement. J’exagère un peu évidemment mais j’ai toujours du mal avec ce genre d’incohérence. Même si je pense que ça ne m’aurait pas dérangé il y a 10 ans, ce qui me fais penser que dans le fond, le film est quand même réussi pour le public auquel il s’adresse.
Côté casting, je dois dire que je n’ai pas été particulièrement emballé par la prestation de Jeremy Irvine. J’en avais tellement entendu parler que je m’attendais à beaucoup mieux, même si sa performance n’est pas non plus mauvaise. Simplement, je suis resté un peu sur ma faim. Du coup, je me réjouis de le voir dans ses prochains films pour me faire une idée plus précise à son sujet. J’ai par contre été agréablement surpris par l’interprétation de la jeune belge Celine Buckens qui joue la petite fille française. Certes, c’est un tout petit rôle mais je l’ai quand même trouvé plutôt à son avantage. Même si malheureusement, il faut admettre que la partie où elle intervient n’est pas forcément la plus réussie du film. Mais bon, de toute façon, la grande star du film est avant tout le cheval Joey. Effectivement, c’est sur son parcours personnel que l’accent est mis et pas sur celui d’Albert. D’ailleurs, une fois parti à la guerre, l’histoire reste quasiment exclusivement centrée sur lui jusqu’au dénouement final.
En conclusion, Cheval de Guerre est un film réussi sur la forme mais très moyen sur le fond. Certes il s’agit d’un film familial s’adressant majoritairement à un public jeune mais j’aurai tout de même apprécié un peu plus de consistance et de cohérence dans le récit. Il n’empêche que le film reste plutôt agréable à suivre malgré sa longueur. Bref, un Spielberg un peu décevant mais un Spielberg quand même ! 😉
Le film est un peu le cul entre deux chaises, hésitant entre le film familial et l’épopée adulte. Ca commence laborieusement, mais une fois que Spielberg lance son récit dans la guerre, c’est souvent fabuleux. Je suis comme toi, mitigé 😉
Oui voilà c’est ça, pas totalement convaincu mais pas complètement déçu non plus. 🙂
Un film qui oscille entre mièvreries mélodramatiques et séquences de pure grâce.
Je suis un peu comme toi : rassasié dans ce qu’on pouvait attendre esthétiquement de Spielberg, mais un peu déçu en tant que spectateur.
Il me semble qu’on se rejoint tous plutôt pas mal sur ce film, c’est assez rare. 😛
Je l’ai pris pour ce qu’il est: c »est à dire un conte. De fait, le film n’a pas toujours forcément l’ambition d’être réaliste, mais juste de nous raconter une histoire qui se finit bien. Dans l’ensemble, j’ai trouvé que l’inspiration de Spielberg, puisée dans le cinéma des années 40 (et surtout chez Ford), fait plutôt mouche. Même si 2h30, pour ce genre de film, ça reste quand même beaucoup trop!
C’est vrai que près de 2h30, ça fait quand même beaucoup. Mais pour le coup, je dois dire que le temps ne m’a pas semblé si long que ça car le film reste tout de même agréable à suivre.
On est tous partagé mais en y réfléchissant bien, je penche plus pour la déception totale. Je m’attendais à mieux et je préfère oublier…
Décevant en effet mais tout n’est pas à jeter je trouve.
Je te rejoins entièrement sur ce film ! Mais c’est généralement l’avis que j’ai sur les films « chevaux » qui, à l’exception de L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux », n’arrivent pas à se défaire d’un anthropomorphisme trop cul cul la praline. Je pensais Spielberg capable de quelque chose de plus mature mais ce n’est malheureusement pas le cas ici …
Oui malheureusement, rien de bien transcendant mais on se consolera en se disant qu’il y a quand même pire. 😛